dimanche, juin 26, 2005

Problème des bûches

Qu'en-ce que la beauté dans un jeu mathématique ?
La réponse n'est pas unique, chaque problème a son mécanisme propre et son originalité. Selon moi, parmi les caractéristiques les plus importantes figurent la concision de la rédaction, et la quantité d'imagination à déployer pour trouver la réponse. A l'inverse, l'exigence d'un niveau mathématique élevé, et l'application plus ou moins directe d'une notion mathématique, font plus penser à des problèmes mathématiques qu'à des amusements mathématiques.

Voici une petite énigme, très simple, dont la beauté réside dans le piège qu'il nous tend... Une fois résolue, le piège parait évident, comme toujours dans ce cas !

"Trois amis partagent une soirée au coin du feu.
Comme participation à la soirée, le premier apporte 5 bûches; le deuxième, 3 bûches, et le dernier, qui n'a pas de bois, amène 8 euros.

Comme répartir les 8 euros entre les participants ? "

Celui qui dit 5 euros pour le premier et 3 euros pour le deuxième gagne... le droit de réfléchir un peu plus.

vendredi, juin 24, 2005

Un euro

Un petit problème simple pour aujourd"hui :
Combien y a-t-il de manières de faire la monnaie de 1 euro ?

Ce problème est facile à résoudre avec petit programme informatique, qui boucle et teste toutes les combinaisons possibles. Y a-t-il une méthode pour résoudre de telles question "à la main" ?

Petit texte Oulipien

Voici un petit texte, qui a été publié initialement sur l'excellent site d'Alain Borrel :


La disparition du go

Popaul savait (ou du moins croyait savoir) qu'il pouvait, à son optimum, finir Farid à handicap-2. Son prof, (A. Moussa croyons-nous, à moins qu'il fut Wataru, ou F***), lui avait appris l'art du go: brillant combattant, il n'imaginait aucun moyo, snap-back, ou shisho lui faillir.

Il avait sa motivation : il voulait qu'on sût, qu'avant vingt ou vingt-trois ans il vaincrait tous nos champions : nos cinq ou six dan, connus par tous, qu'on voyait parfois aux clubs (aux Trois-Arts, à Anthony, à Sanilhac…) aux tournois (Paris, Lyon… jusqu'à Francfort), sur IGS… Il croyait à son art, ça lui donnait la foi: il osait parfois un coup troublant, ni bon dans l'absolu, ni abusif, qui mystifiait son opposant, lui assurant un gain au combat, arrachant trois ou cinq points quand la situation paraît sans solution. Sans jamais faiblir, il maîtrisait son timing : appuyait sur l'ING au bon instant, gardant du tonus pour la fin du match. Au final, un garçon tout à fait brillant.

Pourtant, il n'a pu accomplir sa mission. Nos informations nous ont garanti qu'aucun championnat français n'attribua à Popaul un prix, ni pour son ambition, ni pour son travail. Il fut toujours mal connu du grand public du go, obscur 5-dan sans l'absolu but : Champion Français. Au top, pour sûr, mais sans tambour ni cor. La raison ? Il fallut qu'il joua au club Paris-20 (1), station Jourdain, (on y voit son gourou : Alain B.) pour qu'il acquît d'importants galons.

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(1) Club qui s'affubla du nom "Dolly Parton", ainsi qu'un nom d'un français – mort – à l'humour subtil, sans qu'on sût jamais la raison d'un choix aussi original.